ROBERT Jean-Michel

Après, j’irai chanter

Auteur : ROBERT Jean-Michel

Sans raconter ma vie, je connais Bob depuis le XXème, ce siècle témoin du passage en revue, mise en festival, en marché, en pixels infatigables, de la Poésie. En un temps de Bartavelle, nous nous éclipsions de la place Saint Sulpice, pour une Brasserie de la rue des canettes. À la table des mets s’invitaient nos passants d’anthologie, Breton, Chambelland, Kober, Laude, Martin, Merlen, Perros, Pessoa et bien d’autres qu’un dictionnaire à naître ferait bien de nommer tous : Larousse ou Robert ?

À la table d’écriture, ici en ces pages on retrouve leurs chuchotements feutrés entre les lignes, ces mains ailées à l’épaule, face à l’encrier. À la lecture revient vite le doux chavirement du passé présent. Guetteur attentif aux bruissements des hommes, Bob traque l’aube, le temps d’effacer les spectres de la nuit et de s’enivrer du lait nouveau des promesses. L’enfance n’est jamais loin, le Périgord en poche, l’adolescence revient au galop de la lente combustion des désirs. De l’art martial longtemps pratiqué, Bob garde le précis du trait et l’art de la chute, la victoire s’affiche en noir, un ruban de possibles. Du courage il dresse un manifeste à se réciter à voix basse les jours d’anthracite où la marée de l’intranquillité s’obstine aux brisants. Fuyant le monde factice des hommes pressés d’un avenir de Who’s Who, Bob cultive jusqu’au vertige le jardin des mélancolies. Goûteur des lumières, il sait, en orpailleur, deviner les traces du merveilleux en l’équation routinière du calendrier, la rencontre comme une palpitante pépite en devenir.

À la fin du repas des Brasseurs, après un moka que n’aurait pas renié, Jean Nicolas Arthur, négociant de la maison Bardey, reprendre le pavé de la cité capitale, le train des banlieues sans ombre et après ?

Et après j’irai chanter

Léo Verle

ISBN : 978-2-35082-300-3
Nombre de pages : 92p
Format : 14 x 21 cm

10,00