RENARD Thierry

Cannibale Bambou

Auteur : RENARD Thierry

Cannibale Bambou est bien un recueil de poèmes pris sur le vif, tous rédigés à la première personne du singulier.

Cannibale Bambou relate les expériences vécues par un homme de cinquante ans durant les quatre saisons du temps. Un ouvrage où se confondent, forcément, vie privée et vie publique, moments intimes et, aussi, plus larges visions.

Cannibale Bambou est spécialement dédié à la femme aimée et à quelques grands aînés aujourd’hui disparus : Allen Ginsberg, Pier Paolo Pasolini et Albert Camus, notamment.

ISBN : 978-2-35082-316-4
Nombre de pages : 114 p couleur
Format : 14 x 21 cm

10,00

Description

Extrait

Je me projette toujours dans le futur, et je ne déçois pas. Je farfouille dans l’extase, le plus souvent. Je ne suis pas quelqu’un de très assis. Je promène mes vertus et mes vices au gré de mon humeur, contre vents et marées. Je n’habite pas la plaine et mes sommets sont plutôt vaillants. Je n’aime pas mourir en chemin, c’est tout. Les jaloux n’ont rien compris, mon film leur échappe. Ils m’ont très mal lu ou, encore, très mal vu. La vérité est notre but avoué. Et ce petit livre n’est qu’un prologue, le jour d’une autre chance. Il m’a fallu écrire vite et faire tomber la foudre. Je n’avais pas le choix, je voulais témoigner et, aussitôt, m’éloigner. La vérité toujours est un but à atteindre. Mes œuvres sont dispersées, maintenant. Mais j’accepte tous les honneurs que la République m’offre. Je ne pourrais faire autrement. Nous ne sommes pas très nombreux, dans ce petit milieu, parmi les « gens du métier », à venir de la rue, de là d’où surgit le peuple. Quelques-uns, pas plus, à vouloir savourer la vie et à ne jamais renoncer. Savoir dire non, c’est autre chose, cela exige un autre contexte. Savoir dire non, c’est refuser le pire tout en le redoutant. C’est brandir haut son poing. Je ne le redirai pas, je veux vivre. Et je veux vivre libre, debout et fier. Ce petit livre en est un véridique témoignage. Lire, écrire, penser, ces verbes sont devenus des amis familiers. Cannibale, cannibale bambou, peut-être le dernier mot, ou le mot de la fin. Mon jardin est dévoré par toutes sortes de végétaux. Mon jardin est un lieu où sévit le bambou.

Cinquante ans, l’homme au bord du chemin.

Cinquante ans et des poussières d’étoiles dans les yeux.