Description
Extrait
NUITComment on fait pour qu’elle s’arrête cette ritournelle de la nuit ?
Parce que là, la tête va partir en arrière, elle va tomber et se casser comme une assiette sur le carrelage. Avec le bruit patatras.
J’appelle au secours pour ma tête.
Au secours.
En attendant une réponse, je vais dehors la nuit voir les petits points qui brillent. Les petits points qui brillent vraiment beaucoup j’aime. Et s’ils clignotent alors c’est encore mieux, mais peut être c’est la violence.
Toujours il se passe quelque chose de violent la nuit. Même si on n’y assiste pas, on sait que dans la rue d’à côté, dans notre dos, ou bien plus loin dans la forêt, ça frappe quelque part, ça gicle. Les petits points qui brillent c’est des couteaux des fois.
Ca gicle beaucoup plus la nuit que le jour. La nuit, on cache cache, on dans les coins sombres, on derrière les arbres, partout avec l’envie de tuer. La nuit couvre. Cache cache la nuit. Crache.Je reste assise dans nuit longtemps, jusqu’à jour, jusqu’à ce qu’on ne voit plus les petits points qui brillent. Je rentre, fatiguée à fond, je dis je ne le ferai plus c’est trop fatiguant de rester à regarder la nuit avec la violence dans le dos tout ça parce que la ritournelle ne s’arrête pas. Mais c’est juste la fatigue à fond qui fait dire ça. Je ne le ferai pas d’arrêter. Je pense déjà à la prochaine fois, alors tu vois bien que c’est la fatigue.