Description
Extrait
Quelque part quelqu’un est fragile
Quelqu’un franchit le seuil
Quelqu’un entre dans la maison bleue
Quelqu’un ouvre les portes
Quelqu’un efface les traces
Quelqu’un trace les ronds du quotidienQuelqu’un est serré et embarrassé
Quelqu’un cadenasse les portes de sa voiture à chaque petit déplacement
Quelqu’un est satisfait de lui-même
Quelqu’un pontifie, ponte pontifiant sur son pont de niaiseries naïves, de condescendance imbécile, de certitudes muréesQuelqu’un dans ses murs grisé par la vague
Quelqu’un, sa barque heurte la fange
Quelqu’un, sa perche plonge et le sauve
Quelqu’un en alarme
Quelqu’un arme le bras vengeur
Quelqu’un désarme le regard haineuxQuelqu’un, le lait c’est sa phobie
Quelqu’un, le livre, c’est sa flèche
Quelqu’un, le bois, c’est son antre
Quelqu’un, l’eau, c’est son châteauQuelqu’un entrave la ligne droite de la voix paternelle
Quelqu’un, dans sa tête, le loup hurle dans les bois noirs du souvenir
Quelqu’un se heurte aux heurtoirs des portes du Grand Soir
Quelqu’un se déchire dans les voiles du déniQuelqu’un a sept ans et mange beaucoup
Quelqu’un a quatorze ans et veut se faire refaire le nez
Quelqu’un a seize ans et refuse d’apprendre l’anglais
Quelqu’un a soixante dix ans, un mètre soixante douze, cinquante deux kilos, et suit un régime pour ne pas grossir. Ses traits sont anormalement tirés.
Quelqu’un a quatre vingt dix ans et ne mange plus, écoute le temps passerQuelqu’un renaît sémaphore