Description
Extraits :
Les arbres frémissent à ton écoute. Tu te laisses guider telle une somnambule, tu trembles encore mais de moins en moins. Il faut de la force pour marcher. Il faut de la force pour vivre.
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… maintenir le fil de vos voix qui palpitaient à l’unisson. D’abord quotidiennement puis avec des blancs, espacées, resserrées, voilées, volées, secrètes, préservées, tremblantes, la sienne à peine perceptible, presque incompréhensible, une voix devenue souffle, que tu transcrivais ainsi (…), comme suspendue, déjà volatile, puis juste de l’air dans le murmure du téléphone à ton oreille.
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En voyageant, nous chantons beaucoup, tous ensemble « la petite mandarine », « nagawika », « Jean petit qui danse », « le lapin caché dans le chou » ou encore « les croco, les crocodiles ». Cela nous rend heureux. Bientôt, tu reviendras à Paris pour les répétitions de ta chorale. Aubaine. Tu te surprendras à chanter avec plus de délicatesse, à ressentir du bonheur à chanter. Chacun ignorant tout ce que tu as vécu de drame et de douleur. On saluera ton sourire plus doux, la beauté que tu irradies et ta voix plus claire et lumineuse. Dans l’intime de toi, tu sauras que tu chantes avec lui, pour lui, mais tu chanteras aussi pour toi, pour le bonheur du monde.