Description
Extrait
J’ai poursuivi le manque
Prolongé les limites :
En effaçant les fantômes
Les silhouettes apparaîtront-elles ?Sur la peau j’ai pleuré
Pour qu’elle pousse
Qu’elle donne des bras et des jambes
Des bourgeons effrayants imaginaient prendre racine.J’ai replié ses jambes
L’une lentement ramenée sur l’autre
Laissait voir l’œil d’un cyclone au repos.J’ai modelé des collines
Des ronds charnus pour asseoir le futur
Le futur ne m’a pas plu
Il me criait des mots, stupidités incroyables !J’ai imaginé le pire plus loin plus haut
Le pire n’est jamais advenu : il n’aurait pas de visage
Alors, ayant pour seul orgueil celui du créateur
Je me suis assis près d’elle
Et j’ai pleuré.