Description
« D’abord, on boit trop, alors l’estomac se distend, ensuite, quand les quantités augmentent, on ne peut faire que vomir. Une Desperados puis plein de Fisher, ça fait déjà beaucoup. Alors, bien sûr, il faudrait ne plus boire du tout, mais il reste le Coca, la Monster, le Red bull. On est étonné qu’il n’y ait pas plus de diabétiques quand on voit les rayons des magasins. Moins sujets qu’objets, juste un peu plus chosifiés, nous avançons.
Et c’est certainement pour cela que je n’ai pas le mordant d’un amoureux. Laissez-moi réfléchir, hésiter, me contredire, me shooter avec du rien. »
Éric Bervoet vit aujourd’hui dans les Hautes-Alpes. Victor, son personnage aux multiples facettes, – tour à tour patient-expert ou bien cobaye, intello ou bien assisté –, jette un regard singulier sur notre monde, à côté des catégories normatives et du cadre institutionnel de la santé mentale. Dans ce récit, construit comme une succession de vignettes cliniques fantasques, Victor et ses zamis déplient l’imaginaire amoureux, artistique et religieux de ces êtres qui n’ont de cesse de naviguer où ils veulent ou comme ils peuvent.
